1ère nuit à Djougou, accompagnée de bruits de toutes sortes à toutes heures de la nuit (oiseau, souris, biquettes, coq, prières, …), vive les boules quies !!
A Djougou je suis bien escortée :
- Gadou m’emmène partout en moto, avec casque obligatoire pour moi, je dois être la seule dans tout Djougou !!,
- Benjamin gérant d’une petite cafétéria, cuisine et m’apporte à manger à la maison des volontaires. Je retrouve les fameuses omelettes au petit déj, ca rappellera des souvenirs à certains d’entre vous. Ce coups-ci, c’est aux oignons, dès le matin … mmmh !
- Et Nestor vient me garder toutes les nuits pour éviter que des intrus viennent visiter la française !
Que demander de mieux ?!
Ce matin définition des besoins en termes de formation bureautique. La comptable, Fatouma, a vite compris son intérêt : elle recopie au moins 3 ou 4 fois les mêmes écritures à la main ! Mon 1er objectif sera donc d’automatiser les écritures comptables et les synthèses qui en découlent. Après Jacques, le superviseur souhaite approfondir Excel et savoir faire des graphiques sur les statistiques qu’il sort tous les mois. D’autres ne connaissent pas bien l’informatique et souhaite une initiation à Word … bon ce n’était pas vraiment prévu, mais puisque je suis là…. Adaptons-nous !
Découverte de Djougou, avec les places principales où se déroulent les fêtes du Ramadan. Djougou est majoritairement musulman, mais la cohabitation entre catholique et musulman n’est pas un problème (pas ici !). Petit tour au petit marché, aux jardins (culture des légumes) et d’un artisan qui confectionne des objets en peau de vache. Petit tour à la mairie, il faut savoir que le Maire partage ses pouvoirs avec un roi ! La répartition semble claire … mais je n’ai pas tout compris ! ;)
Je retrouve au Bénin beaucoup de la France dans son infrastructure (l’électricité n’est pas tout en fouilli comme en Inde), les panneaux de signalisation sont les mêmes que chez nous, La Poste est là aussi !
Pour finir nous passons saluer l’épouse de Gadou et sa petite fille (1 ½ an). Je suis surprise par les marques qu’elle porte au visage. Il m’explique, un peu gêné, que c’est son grand père qui les lui a faites pour montrer qu’elle appartient à la race des Lokpa. Je comprends alors mieux les cicatrices que les Béninois peuvent parfois porter de façon très importante au visage … j’avais pensé à la maltraitance, la torture, mais une coutume !
Pour clore cette journée et cette année, nous nous retrouvons autour d’une bière « Béninoise » accompagnée de M Sanni, Fatouma, Paterne. Avec la tombée du jour (et de la bière peut être) Gadou me pose plein de questions. Il ne connait pas la neige et est surpris d’apprendre comment nous nous amusons dessus ! Je lui ai promis de lui montrer des photos. Nous parlons du coût de la vie, de la Sécurité Sociale (inexistante au Bénin), du rôle de l’Etat, de l’apprentissage...
Bonne Année à Tous où que vous soyez !